Quel évènement se cache derrière « The Peacemaker » ?

The Peacemaker (le faiseur de paix) est le sobriquet donné à un missile nucléaire intercontinental américain déployé dans les années 1980-1990. Bien entendu, il ne sera pas question ici de la Guerre froide, mais d’un évènement qui a contribué à faire basculer l’Europe dans la Seconde guerre car n’oublions pas qu’une partie de l’Asie est déjà à feu et à sang depuis 1937. Il s’agit de Comedia Del Arte qui se joue à Munich en septembre 1938 et qui voit la jeune nation tchécoslovaque lâcher par ses alliés, trop heureux d’éviter – du moins de retarder – une conflagration avec l’Allemagne.

La naissance d’une crise

Le 5 novembre 1937, Adolf Hitler réunit secrètement ses collaborateurs les plus proches et leur annonce sa volonté irrévocable d’élargir le Lebensraum et de réunir en un seul et même Reich toutes les minorités allemandes d’Europe centrale. Résolu à agir vite et fort, le Führer met à exécution son programme dès 1938. Après la proclamation et la ratification de l’Anschluss, il se tourne sans attendre vers la Tchécoslovaquie, convaincu qu’il n’a rien à redouter des puissances « décadentes » que sont la France et la Grande-Bretagne.

Né en 1918 de l’éclatement de l’Empire austro-hongrois des Hasbourg, la République tchécoslovaque regroupe 7 millions de Tchèques et 3 millions de Slovaques, auxquelles il faut ajouter plusieurs minorités : 100 000 Polonais, 700 000 Ruthènes, 700 000 Hongrois, 3,2 millions Allemands. Ces éléments allogènes sont en majorité regroupés près des zones frontières. Les clivages religieux et ethniques sont sources de tensions, mais jusqu’en 1935, seul l’autonomisme slovaque, en butte à la condescendance de leurs compatriotes tchèques, s’est manifesté. Une coexistence précaire règne grâce notamment aux garanties linguistiques et scolaires du gouvernement, mais un danger bien plus grand ne pas tarde à surgir.

Edifiée entre 1935 et 1938 grâce à des souscriptions nationales, la ligne de fortification Benes est censé protéger la Tchécoslovaquie des visées annexionnistes de l’Allemagne, mais aussi de celles de l’Autriche, de la Hongrie et de la Pologne. Le système de fortification est basé sur le modèle français. (c) DR

Répartie sur les pourtours de la Bohême-Moravie et plus particulièrement dans la région des Sudètes, la minorité allemande vit en bonne intelligence avec les Tchèques. Cette région montagneuse recèle d’importantes ressources minières ce qui explique que 40% du potentiel industriel du jeune État y soit concentré, notamment les usines Skoda. Elle contrôle également les passages de la Bohême vers l’Allemagne et l’Autriche. La crise économique des années 1930 et l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne a donné une nouvelle vigueur aux revendications de la petite minorité allemande. En 1933, Konrad Henlein, un timide moniteur de gymnastique fonde le Südeten deutsche Partei sur le modèle du NSDAP. Grâce aux subsides nazis, à l’intimidation et à la propagande, il ne cesse d’accroître son rayonnement pour finalement remporter 15% des suffrages aux élections de mai 1935. Le 24 avril 1938, Henlein réclame l’autonomie culturelle et administrative des districts allemands des Sudètes et la liberté d’adhérer à l’idéologie nazie. Les troubles qu’il fomente finissent par inquiéter Prague qui redoute une intervention allemande, une crainte tout à fait justifiée puisque le 30 mai 1938, le plan d’invasion (Fall grün) de la Tchécoslovaquie est prêt. Sur le plan militaire, la Tchécoslovaquie dispose d’une armée bien équipée, sans doute la plus puissante d’Europe centrale : 35 divisions soit 1,5 millions hommes. Une ligne de fortification, calquée sur la ligne Maginot, a été édifiée le long des frontières occidentales avec l’aide de la France. Les deux pays sont liés depuis 1924 par un traité d’alliance stipulant qu’en cas d’attaque allemande, la France doit intervenir militairement. Un traité d’assistance mutuelle, signé le 16 mai 1935, lie également le gouvernement tchèque à l’URSS, mais l’armée soviétique ne peut pas intervenir car la Pologne et la Roumanie refusent le passage de ses troupes sur leur sol.

La tension s’aggrave tant et si bien que le président Beneš mobilise partiellement ses troupes le 20 mai. Suite à l’envoi d’un médiateur à Prague au cours de l’été, les Britanniques réussissent à convaincre le président tchèque de négocier avec Konrad Henlein. De son côté, Hitler, qui est convaincu que Paris et Londres ne vont pas faire la guerre pour la Tchécoslovaquie, fait accélérer les préparatifs militaires. Le 12 septembre, à l’occasion du discours de clôture du congrès de Nuremberg, il attaque avec une rare violence le gouvernement de Prague et déclare vouloir prendre en main la destinée des minorités allemandes persécutées.

Mobilisée lors de la conférence de Munich, l’armée tchécoslovaque ne prend pas part à la défense du pays contre la Wehrmacht. Elle intervient cependant contre les troupes polonaises en Zaolzie. (c) Pintesrest

Le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain, le champion de l’appeasement, entend ne pas commettre les mêmes erreurs qui ont conduit à la Première Guerre mondiale. Il veut corriger autant que faire se peut les effets induits par le Traité de Versailles, une politique qui implique une certaine conciliation à l’égard de l’Allemagne. Persuadé qu’une discussion peut permettre de mettre fin à la crise, il demande une entrevue au Führer qui l’invite dans sa résidence de Berchtesgaden ; le 15 septembre. Hitler lui expose ses revendications ; il n’est plus question d’autonomie mais d’annexion. Le visage fermé, Chamberlain écoute et fait comprendre à Hitler que le recours à la force ne laisse place à aucun accord. Néanmoins, il se rallie à l’idée d’une autodétermination.

Quatre jours plus tard, les chefs de gouvernement et les ministres des Affaires étrangères français et britanniques se rencontrent à Londres et s’accordent pour dire que le gouvernement tchèque doit accepter les exigences allemandes et renoncer aux territoires où la proportion des Allemands dépasse 50%. La mort dans l’âme, Beneš accepte la résolution franco-britannique. Chamberlain se rend à Bad Godesberg, le 22 septembre, pour présenter à Hitler l’acceptation de Prague, mais ce dernier exige désormais l’évacuation des Sudètes avant le 1er octobre et que le gouvernement tchèque cède le district de Teschen à la Pologne et le sud de la Slovaquie, majoritairement magyar, à la Hongrie. Le Premier ministre britannique, indigné, rejette ses demandes. Informé de l’entrevue, Prague décrète la mobilisation générale. En France, en URSS et en Italie, les gouvernements rappellent des millions de réservistes tandis que Londres fait mettre en état d’alerte la Royal Navy. Berlin lance un ultimatum dans lequel il menace de mobiliser son armée pour le 28 à 14 heures si Prague refuse de céder. Les premières unités de la Heer se concentrent déjà le long de la frontière. En Allemagne comme partout ailleurs dans le reste de l’Europe, la population suit le déroulement de la crise avec angoisse.Le 25, Édouard Daladier et son ministre des Affaires étrangères, Georges Bonnet (chef de file des appeasers français) rencontrent leurs homologues britanniques au 10, Downing Street. Le président du Conseil français fait montre de fermeté en déclarant que son pays tiendrait ses obligations en cas d’attaque allemande. Chamberlain n’a d’autre solution que de s’aligner sur la position de son allié.

La conférence

La délégation britannique est accueillie à l’aéroport de Munich par un parterre d’officiels nazis en uniforme. On remarquera que seul le ministre des Affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop (à droite sur la photo), est en habit civil. (c) Bundesarchiv

Voulant à tout prix éviter la guerre, le Britannique approche Mussolini pour qu’il intercède auprès de Hitler afin de le convaincre d’accepter la tenue d’une conférence internationale pour trouver une solution pacifique au problème tchécoslovaque. Le Duce saisit cette occasion inespérée, car il sait pertinemment que son pays n’est pas prêt à entrer en guerre : Le Führer accepte la proposition et sursoit à la mobilisation pour une durée de 24 heures. Le 29 septembre, Chamberlain et Daladier et leurs conseillers arrivent donc à l’aéroport de Munich. Ils sont acclamés par la foule qui s’est massée le long du trajet et qui placent en eux leurs derniers espoirs de paix. Les deux délégations sont accueillies dans l’imposante Führerhaus où doit se tenir la conférence. Mussolini et son ministre des Affaires étrangères, Galeazzo Ciano, qui n’est autre que son gendre, sont présents mais aucun représentant tchécoslovaque ni même soviétique n’a été convié. Le Duce qui fait office de maître de séance, dirige les débats. Par sa violence, le discours d’ouverture de Hitler pique au vif Daladier qui comprend rapidement que l’Allemand ne fera aucune concession. L’Italien tente de rassurer les dirigeants et propose un texte conçu par les services de von Ribbentrop.

Si en son for intérieur, le président du Conseil français est prêt à soutenir Prague contre Berlin, son réalisme politique et le manque de mordant affiché par Chamberlain lui fait finalement lâcher prise. Il sait pertinemment que son pays ne peut pas intervenir militairement, que son opinion publique majoritairement pacifiste ne comprendrait pas qu’il leur impose une nouvelle guerre, même si le principe est juste. Le traumatisme de la Grande Guerre, la « Der des Der » est encore dans tous les esprits. Son armée est mal préparée, la démographie stagne et l’économie nationale commence à peine à se redresser, alors que tout laisse à penser que son voisin allemand est prêt à en découdre. Seule, la France ne peut s’opposer à Hitler ; les Britanniques, quant à eux, cherchent à obtenir un compromis honorable pour sauvegarder la Paix.

Adolf Hitler pose aux côtés de Benito Mussolini et du Comte Ciano qui ont joué un rôle central pour la tenue de la conférence. Les représentants britannique et français qui se tiennent à sa droite, Neville Chamberlain et Edouard Daladier, ne semblent guère réjouis. (c) Bundesarchiv

Après plusieurs heures de discussions et de non dits, les quatre dirigeants adoptent un texte d’accord qui est signé à 1h30 du matin. Les dirigeants français et britannique ont cédé sur tous les points importants. Les Tchèques sont sommés d’évacuer les territoires des Sudètes revenant à l’Allemagne entre le 1er et le 10 octobre qui doivent être laissés en l’état avant l’arrivée des troupes du Reich. Une commission composée de représentants des quatre États signataires contrôlera le bon déroulement des opérations. Les vagues garanties du respect des frontières tchécoslovaques qu’ils sont parvenus à obtenir de Hitler et de Mussolini ne rassure en rien Beneš qui ne peut que s’incliner.

La crise vue depuis Washington

Les Américains suivent avec inquiétude le déroulement de la crise par voie de presse, à la presse et la radio. Le président Franklin D. Roosevelt perçoit le danger d’escalade. Il choisit de ne pas intervenir dans la première phase tout en se tenant informé de l’évolution de la situation par différents canaux, en particulier ses ambassadeurs. Quelques gestes d’encouragement sont même envoyés aux démocraties pour qu’elles résistent à Hitler tout en se préparant au pire. Le croiseur léger USS Nashville (CL-43) est dépêché en Grande-Bretagne dans l’optique de transporter les réserves d’or du pays vers New York en cas de conflit ouvert.

Le président Roosevelt et Harry Hopkins photographiés à l’arrière d’une voiture dans le Minnesota après s’être rendu au chevet de James Roosevelt à l’hôpital. (c) US Library of Congress

Lorsque l’escalade tant redoutée devient réalité le 17 septembre, l’ambassadeur des États-Unis à Berlin, Joseph P. Kennedy, lui confirme que Hitler est prêt à entrer en guerre. Roosevelt, qui sait qu’il ne peut rien pour aider les puissances démocratiques européennes, se plait à penser qu’elles doivent adopter une stratégie défensive et recourir au blocus pour vaincre l’Allemagne. Son cabinet craint que l’Italie et le Japon n’entrent en guerre à leur tour par le jeu des alliances. Tous prient pour que la crise se résolve pacifiquement. Le 17 septembre, son épouse Eleanor note dans son journal : « Je lis la presse tous les jours avec un sentiment d’effroi et j’allume la radio pour écouter le dernier journal de la nuit à moitié effrayé d’apprendre que la catastrophe de la guerre s’abat à nouveau sur l’Europe. Il me semble que le premier ministre d’Angleterre a fait une bonne chose lorsqu’il est allé rendre visite au chancelier allemand dans un dernier effort pour empêcher l’effusion de sang. Il me semble insensé d’essayer de régler les problèmes difficiles d’aujourd’hui par la méthode insatisfaisante de la guerre. Si vous tuez la moitié de la jeunesse d’un continent, les problèmes seront loin d’être résolus, mais la race humaine sera d’autant plus pauvre. »

Le 26 septembre, le président américain s’adresse à Hitler pour lui demander de ne pas rompre les négociations et tout faire pour trouver une solution pacifique. Il précise que  » le gouvernement des États-Unis n’a pas d’intérêt en Europe et qu’il n’assumera aucune obligation dans la conduite des négociations présentes. » Le dirigeant allemand lui répond de manière circonstanciée le lendemain mais en déclinant toute responsabilité.

La réponse sarcastique d’Adolf Hitler au président américain.

À l’annonce de la tenue de la conférence de la dernière chance à Munich, le président américain envoie un télégramme sibyllin à Chamberlain : « Good man ». La résolution « aparente » de la crise est accueillie avec un profond soulagement même si beaucoup pense que l’Allemagne ne va pas en rester là.


Un marché de dupe

Le 30 septembre, Chamberlain signe avec Hitler un accord de non-agression avant de s’envoler pour Londres, où il est accueilli par une foule en liesse. Les quotidiens britanniques reprennent sa déclaration « It is peace for our Time ».

Voici l’exemplaire de l’accord conservé dans les archives britanniques. (c) IWM
Chamberlain à son arrivée à l’aéroport brandissant le dit document aux journalistes venus en grand nombre. (c) IWM
Le Füher traverse la frontière tchécoslovaque. Il est accueilli triomphalement par les habitants des Sudètes acquis à sa cause. (c) Bundesarchiv
Cette femme pleurant en exécutant le salut hitlérien est exploitée par la propagande nazie et celle des Alliés, les premiers y voyant des larmes d’émotion, les autres une image de résignation. (c) DR

Les populations françaises et britanniques rassurées accueillent leurs dirigeants comme des sauveurs. Tous veulent croire à la parole du Führer. Des pactes de non-agression ont même été conclues avec l’Allemagne. Dans les rues de Paris et de Londres, ceux qui approuvent l’entente se heurtent à ceux qui dénoncent cette capitulation honteuse et le reniement à la parole donnée. À son arrivée au Bourget, Daladier est acclamé par 500 000 personnes qui s’agglutine. L’homme éprouve un lâche soulagement et se pense à croire qu’il a éviter le pire à son pays. Les accords sont entérinés par l’assemblée à 535 voix contre 75. Dès le lendemain, les troupes allemandes pénètrent en pays sudète. Amputée de ses territoires les plus riches et d’une partie de sa barrière défensive, la Tchécoslovaquie n’est plus en mesure de s’opposer efficacement aux velléités expansionnistes de son puissant voisin. Au cours des semaines suivantes, la Pologne annexe la Silésie de l’Olza (Teschen) et la Hongrie s’empare d’une zone de 19 500 km2. Français et Britanniques veulent croire à la parole du Führer et vont même jusqu’à conclure des pactes de non-agression avec lui. Dans les rues de Paris et de Londres, ceux qui approuvent l’entente se heurtent à ceux qui dénoncent cette honteuse capitulation et le reniement à la parole donnée. Conforté par la faiblesse des démocraties, plus rien ne peut empêcher le maître du Reich d’assouvir ses désirs hégémoniques.

Une Munichmania de courte durée …

Cette carte postale double commémore la conférence de la paixde Munich qualifiée d’historique. (c) Mémorial de la Shoah/CDJC.
Cette tasse en porcelaine blanche, dans le plus pur style britannique, est fabriquée avec l’accord du Premier ministre par l’entreprise Paragon en 1938 pour rendre hommage à l’homme politique, baptisé « the Peacemaker » autrement dit le « faiseur de Paix ». Il existe également une assiette et une coupelle (c) tracesdeguerre.com
Au verso se trouve une citation du Premier Ministre « je suis un homme de paix jusqu’au plus profond de mon âme ». (c) tracesdeguerre.com
Une dédicace figure au fond de la tasse:  » Un souvenir perpétuel pour commemorer la conférence de la paix de Munich le 29 septembre 1938 « . (c) tracesdeguerre.com
Cette carte postale allemande oblitérée au 4 décembre 1938 commémore elle aussi l’occupation et l’annexion des Sudètes par l’armée allemande. (c) tracesdeguerre.com
Les Allemands ne sont pas en reste à l’image de ce verre de 11 cm de haut commémorant l’évènement. Il porte les citations suivante :  » Vous nous avez donné du pain en grand besoin » et au verso  » Une nation un empire, un chef !  » (c) tracesdeguerre.com
Les militaires et les officiels allemands ayant participer à la marche sur les Sudètes se voient décerner une médaille militaire. (c) tracesofwar.com

Le dépeçage de la Tchécoslovaquie

Faits souvent occultés, les voisins de la Tchécoslovaquie s’approprient également des morceaux du pays. La Hongrie annexe la majorité des régions frontalières de langue hongroise de la Slovaquie, tandis que la Pologne annexe la Zaolzie, la légion orientale de la Silésie tchèque comprenant la ville de Cieszyn.

La Tchécoslovaquie perd du jour au lendemain son glacis défensif. En effet, la ligne Benes – l’équivalent de la ligne Maginot – courant le long des Sudètes tombe aux mains des Allemands. Désormais, l’indépendance du pays dépend du bon vouloir de son puissant voisin allemand et du courage de ses alliés occidentaux qui ont garanti ses nouvelles frontières à Munich. La jeune nation est secouée par des tensions internes qui font le jeu de Berlin. Face aux mouvements indépendantistes qui se manifestent en Slovaquie et en Ruthénie subcarpatique, l’assemblée tchécoslovaque approuve l’autonomie de ces deux régions le 19 novembre. En mars 1939, le président Emil Hacha prononce la dissolution des deux gouvernements autonome et fait arrêter leurs chefs. Sous la pression de Berlin, l’indépendance de la Slovaquie est proclamée le 14 mars à Bratislava. Dès le lendemain, les armées du IIIe Reich envahissent la Bohême-Moravie et mettent en place un protectorat. Hacha ordonne à ses forces armées de ne pas résister. La messe est dite. Simultanément, les Ukrainiens proclament une république Carpato-Ukrainienne en Ruthénie qui dès le lendemain est reprise et annexée par les troupes hongroises. Le Royaume-Uni et la France mobilisent leurs troupes même que cela entraine une quelconque riposte.


Comme une ironie de l’histoire, le maître du IIIe Reich reçoit le titre de « l’homme de l’année 1938 » par la revue Time. La rédaction du magazine fait ce choix en raison de l’impact de l’homme sur les évènements mondiaux. La couverture du 2 janvier 1939 ne montre pas le vainqueur sous la forme d’un portrait comme à l’accoutumée. Hitler est représenté de dos jouant sur un hymne de haine sur un orgue monumental surmonté d’une roue où sont accrochés les corps de ses victimes. (c) DR

Droits réservés, Christophe Prime, décembre 2021.

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