Un témoignage sonore du D-Day: séquence décodage

Des servants d’une pièce de DCA des US Coast Guards veillent au grain. (c) NARA / ColouriseSG

Petite interview donnée cet après-midi au sujet de la découverte d’une bande contenant un enregistrement sonore enregistré le 6 juin 1944 au large des côtes normandes et retrouvé dans un grenier aux Etats-Unis. France Inter et le Figaro ont publié des articles sur le sujet. Les titres sont croustillants à souhait.

https://www.lefigaro.fr/culture/un-homme-decouvre-dans-sa-cave-un-reportage-terrifiant-du-d-day-20191009

https://www.franceinter.fr/histoire/on-a-traduit-l-incroyable-reportage-sonore-d-un-journaliste-americain-en-plein-d-day

Certes, le fait que la bande originale soit encore lisible 75 années après les faits est un fait heureux, mais il faut tout de même relativiser l’intérêt de la découverte. On ne fait que réécouter un extrait sonore diffusé sur la radio NBC le 6 juin 1944. Le reportage est d’ailleurs disponible sur YouTube depuis 2013.

La présence du journaliste Georges Hicks à bord de l’USS Ancon, le navire-amiral de la Force O, n’est pas un scoop en soi. D’ailleurs Capa, qui se trouvait sur la plage d’Omaha à quelques kilomètres de lui, n’était pas seul lui non plus. On peut citer par exemple Walter Rosenblum ou Louis Weintraub du Signal Corps. D’autres se trouvaient dans les barges, ou encore avec les parachutistes voire avec les Rangers sur la Pointe du Hoc. Le contenu laisse entendre l’entrée en action de la DCA du navire contre un avion en maraude, ainsi que les paroles des marins et du journaliste au moment de cette action somme toute banale en pleine bataille.

L’information la plus importante qu’aucun média n’a relevée est qu’il y avait une présence de la Luftwaffe au-dessus des plages américaines. Des témoignages et des photos accréditent ce fait. Josef Priller et son ailier n’étaient donc pas les seuls pilotes allemands à atteindre les plages le 6 juin 1944 … à moins qu’il ne s’agisse d’un tir fratricide.

Cette photo prise à bord d’un navire mouillant au large d’Utah atteste la présence de cibles aériennes. Le canon Oerlikon est pointé vers le ciel et non vers le trait de côte. (c) NARA / ColouriseSG

(c) Tous droits réservés. Christophe Prime, octobre 2019

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